dimanche 17 octobre 2010

Le circuit du Sud-Ouest

- On aurait bien aimé mettre des photos mais la technologie ici est plus ou moins à point et on n'y arrive malheureusement jamais.-

Sans doute une des plus importantes attractions touristiques de la Bolivie, nous nous sommes nous aussi laissées tentées par le circuit du SUD-OUEST !
Toujours en compagnie d'Aline la Suisse, on quitte La Paz en direction de la petite ville d'Uyuni, porte d'entrée du plus grand désert de sel du monde. En 10 heures de route, on apercoit à travers la fenêtre de gros éclairs, puis de la grêle, puis les rues toutes blanches de neige. On se demande si c'est le bon chemin pour arriver dans le désert...

On arrive à Uyuni au petit matin et on rencontre notre team de Jeep, ceux avec qui on va passer 3 jours dans les déserts de Bolivie.
Hubert et Amélie: nouveaux mariés en voyage de noce.
Aline: Suisse
Miguel: Silencieux.
Notre chauffeur, guide et cuisiner Hector en est sûrement à son troisieme parcours de la semaine. Pour répondre à la question d'Aline qui lui demande quand il aura congé, il dit simplement: ''Cuando ya no hay turistas'' (Quand il n'y a plus de touristes)...À savoir si ce jour viendra.

On saute dans le Jeep et on s'enfonce dans le désert.
1er stop: le cimetière de trains, où de vieilles carcasses de métal attendent la visite des touristes depuis le XIXe siècle.
2e stop: Colchani. Dans ce petit village à l'orée du désert de sel, un vieux monsieur qui compte ses dents nous explique les procédés artisanaux pour transformer le sel du désert en sel de table. En gros, on le fait sécher, on le passe dans un ''moulin à sel'' puis on le met dans un sac. 500 kilos par jour, produits dans une petit chaumière sans eau ni électricité. C'est ça que l'on appelle de l'artisanat.
On s'engage ensuite dans le Salar Uyuni, où on ne peut percevoir que 2 couleurs qui se chevauchent: le bleu du ciel et le blanc du sel. Le paysage est aveuglant. Au milieu de nulle part surgit l'Isla del Pescado, qu'Audrey et Marianne surnomment rapidemment ''l'Ile au Phalus'' pour les milliers de cactus de forme phallique présents sur le lopin de terre.
3e arret: Hector nous attend pour le diner avec des Biftecks de lama et une montagne de Quinoa, qui pousse en quantité industrielle ici, en Bolivie. Sur une table de pierres et avec le désert de sel en background, c'est sans doute le pique-nique le plus exotique de la vie.
4e arret: les hexagones. Hector nous amène à un endroit où il n'y a ni traces de jeep, ni touristes aux alentours. Il se transforme alors en un photographe professionnel et prend son nouveau rôle très au sérieux, plus semblable à un photographe chez Sears qu'à ceux qui travaillent pour le National Geografic. Quelques exemples de ses fameux concepts: nous, assises sur le guide de voyage de la Bolivie, tout le monde couché en étoile sur le sel, tout le monde qui saute dans les airs (à peu près 1 quart d'heure à essayer de sauter en même temps) et la fameuse pyramide. Malgré son professionalisme, on ne pense qu'au toit de la Jeep...
Dernier arrêt: l'hôtel de sel, où les murs, les lits, les tables, le plancher et les chaises sont faits de sel. Surprenant.

Le lendemain matin, on s'aventure dans un désert de sable ocre où les montagnes et les lagunes sont à couper le souffle. Ce sont cependant les peuplades de millards de flamands roses qui retiennent le plus notre attention. Au milieu des dunes de sables, on peut aussi voir le fameux Arbol de Piedras (arbre de pierres). On se sent privilégiées lorsque Hector suppose que d'ici 2 ans, l'érosion et les forts vents auront raison de l'arbre.

Dans la nuit du 3eme jour, on prend place dans le Jeep à 4h du matin en direction des Geysers ''Sol de Mañana'' où nous allions assister au lever du jour. Le site où se trouvent les geysers est tout simplement magnifique avec ses jets de fumée humide qui sentent le souffre. On doit faire attention pour ne pas piler sur un des jets brûlants. Il fait alors un froid glacial. La température sous zéro nous empêche de nous attarder. Seul le bain thermal à quelques minutes de là a su nous réchauffer. L'eau à 39 degrés celcius a redonné vie à nos orteils alors gelés par la glace toujours présente sur le sol.
Nous sommes ensuite allées au Chili.
8 heures de Jeep sur un chemin cabossé. On croise une autruche. Nous voilà de retour à Uyuni.

1 commentaire:

  1. Ah!Ah! J'aime beaucoup la phrase: "Nous sommes ensuite allées au Chili."
    C'est un événement vraiment bien mis en contexte!

    Dans le même genre, voici un récit de ma journée: "je suis allé au travail à vélo, j'ai bien travaillé, au retour je me suis arrêté à l'épicerie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée puis j'ai écouté la télé et je me suis couché."

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