lundi 30 août 2010

Huancayo. Première partie.

Finalement des nouvelles après une semaine remplie, remplie , remplie. Une semaine tellement remplie que nous n’avons même pas pris le temps de dormir.
Un petit apercu d’une journée à Huancayo. On se lève vers 7hrs le matin et on prend un petit déjeuner (fruits, pains, cereals, café con leche) dans notre appartement. Nous vivons avec Bernabé, le directeur de l’organisme Expand Pérou. Il est complétement genial. Il n’en est pas moins de ses amis avec qui l’on passé le plus clair de notre temps.

Vers 8h00, on prend un combi (vielle vanne dans laquelle on s’entasse jusqu’à destination,et ce pour le moindre coût de 0,10$) qui nous mène jusqu’à l’Aldea Infantil Rosario. C’est dans cet orphelinat qu’on développe notre esprit maternel et qu’on laisse chaque jour une petite partie de notre coeur. Les enfants, pour la plupart orphelins ou rescapés de situations familiales difficiles ou encore de la rue, sont si attachants que l’on s’ennuie d’eux sur l’heure du diner. Audrey vous dirait que j’exagère, mais si peu…Si peu! C’est à l’Aldea que nous avons mis sur pieds quelques projets dans le but de motiver les enfants et de leur donner des responsabilités, quelque chose à quoi s’accrocher. Audrey monte une pièce de théatre dont la morale ne devrait pas en laisser un indifférent. Elle rencontré les jeunes au courant de la semaine pour pratiquer la pièce, fabriquer les costumes et faire les décors. Ça promet . De mon côté, je donne des cours d’informatique chaque jour et ce dans le but de les faire écrire. Personnellement, je m’en fou bien qu’ils sachent comment on monte le son sur un ordinateur ou comment on fait pour changer le nom des utilisateurs. Mon seule et unique but est de les faire écrire l’histoire qui est la leur, qu’elle soit inventée ou vécue. Je leur ai acheté chacun un cahier (une chance que c’est pas cher parce qu’à 60 enfants, je commence à m’endetter) dans lequel ils ont le loisir d’écrire tout ce qu’ils veulent, à condition qu’ils l’écrivent à l’ordinateur. Je traducirai leurs récits et ferai un recueil avec le tout qui sera vendu au profit de l’organisme.

En après-midi, Audrey se rend au projet CASA, où elle aide les enfants à faire leur devoir et où elle les anime avec des idées plus folles les unes que les autres. Il aurait fallu les voir cuisiner du mais au sucre sur un feu de bois… Le projet vise à occuper les enfants à la sortie de l’école, d’abord dans le but de les aider dans leur devoir puisque leurs parents n’ont pas une éducation adéquate pour le faire, ensuite pour éviter qu’ils sombrent dans la délinquance. Ça semble intense dit de cette manière, mais c’est tout de meme une réalité: lorsque les jeunes sortent de l’école vers 1h30, ils flannent dans les rues et ont très peu d’occupations.
Moi je reste à l’orphelinat et je continue le projet. Je répartis mon temps entre les activités de la bibliothèque, entre les devoirs des plus vieux et les chatouilles aux plus petits. Les jeunes s’habituent à notre présense. Ils sont contents de nous voir et veulent que l’on passe du temps avec eux. C’est extraordinaire à quel point de simples petites attentions les rendent heureux.
C’est probablement pour ça qu’on est aussi motives avec nos projets, que l’on va les voir meme le samedi et que pendant nos heures de diners, on prepare des cours d’aérobie et des soirées de contes et légendes.
En dehors de ce que l’on fait avec les enfants, on traduit en français le site internet, on cuisine plein de bonnes chause avec notre four au gaz et on fête jusqu’aux petites heures du matin avec les 2 autres volontaires français qui sont sur le point de nous faire mourir de rire, Bernabé et ses amis qui nous traînent à tous les endroits les plus beaux et plus agréables du coin.
On baigne comme des petits poissons dans l'eau. On est fatiguée comme ça se peut pas, mais on a du plaisir à en revendre, de la motivation comme jamais et le coeur gros gros gros gros.

lundi 23 août 2010

Huancayo et Expand Peru

Finalement, après une semaine de brettage à Lima, nous y sommes. Huancayo.
Si la fatigue accumulée suite à quelques nuits de moins de 4 heures de sommeil nous assome, l'altitude ne nous aide pas non plus.
Nous arrivons donc les yeux à demi clos et la bouche molle au terminal. Sans avoir le temps de prendre des couleurs, le directeur d'Expand Peru, Bernabe, nous accoste sans prévenir. Quelques minutes plus tard, nous sommes dans son appartement lumineux muni d'une cuisine et d'un salon super chevere (vraiment génial). C'est que nous habiterons pour le prochain mois et peut-être plus.
La première chose que Bernabe nous apprend, c'est que l'organisme vit des temps durs. En effet, le peu de dons et de financements du gouvernement font en sorte qu'il est très difficile de maintenir les projets existants et de payer les employés. Du coup, on apprend qu'en plus d'aider à l'orphelinat le matin ainsi que de faire l'aide aux devoirs en après-midi, nous sommes chargées de tout ce qui concerne la promotion de l'organisme, les communications et le site internet, que nous allons traduire en français pour une plus grand accessibilité. À travers tout cela, nous comptons bien introduire un projet d'écriture à long terme avec les jeunes, qui nous permettra par la suite d'amasser des fonds pour l'organisme qui en a grandement besoin. Le hamster tourne bin bin vite.
Pour mieux pouvoir représenter l'organisme, Bernabe nous traîne dans la ville afin que nous puissions connaître de fond en comble les différents projets. Aujourd'hui, nous avons courru les rues de Huancayo, de l'orphelinat aux Wawa wasis (maisons de bébés) et des Wawa wasi à la Casa se réalise l'aide aux devoirs avec des jeunes en difficultés. Bernabe nous explique que les volontaires abondent dans les villes plus touristiques, comme la très connue Cuzco. Il trouve dommage que le bénévolat fasse de la cause un attrait touristique. Dans la ville poussiéreuse de Huancayo, les touristes n'abondent pas et on nous regarde avec des grands yeux. Toutefois, les besoins, eux, abondent et nous avons surement trouvé le meilleur endroit se sentir utiles.
La tête pleine d'idées, l'horaire chargé et un mois devant nous, nous sommes dans notre élément.
Mariana y Andrea
P.S. Prenez le temps de visiter la page web de l'organisme : www.expandperu.org. Si vous ne comprenez ni l'anglais, ni l'espagnol, on se charge de vous la traduire en français d'ici quelques temps.

samedi 21 août 2010

Journée culinaire

De ce que nous disent les voyageurs qui passent sur notre chemin, le Pérou remporte définitivement la palme d'or en ce qui concerne leur culture culinaire.
C'est bien vrai, a coté de la Yuca seche, de la Caracha (on ne l'a pas encore digérée celle-la) et du riz blanc en quantité industrielle, les repas que l'on nous sert au Pérou entrent dans la catégorie ''gastronomie''.
Si l'on prend la peine de faire une entrée sur la bouffe péruvienne, c'est que l'on parle maintenant (et depuis quelques heures) en connaissance de cause.
La panse pleine et le pouding chomeur au fourneau, nous vous donnons donc l'eau a la bouche.
Hier soir, apres avoir bouquiné quelques heures dans les livres de recettes de Melissa et de Carlo (nos hotes SERVAS), ils ont décidé de nous initier tres sérieusement á la culture culinaire du Pérou. Ainsi, ce matin ils nous ont trainés dans les rues du quartier huppé de Santiago de Surco vers le marché du coin. Bien que chaque kiosque proposait des aliments plus alléchants les uns que les autres, ce sont pour les fruits les plus exotiques que nous avons échangé nos pépittes.
-Sachez que pour Audrey et moi, employer le mot ''pépitte'' a l'instar de ''sous'' ou ''argent'' est un plaisir indescriptible, un peu comme prendre un bain ou manger du pain crouté avec du fromage Brie.-
De retour a la maison, nous avons ainsi pu remplir un panier de fruits de toutes les couleurs, de toutes les formes et de toutes les saveurs. Malheureusement, les noms nous échappent. Soyez cependant certains qu'a l'écoute de leurs apelidos, on s'imagine danser en mini-jupe et noix de cocos pour le soutien sous le soleil des tropiques.
Notre parcours culinaire ne s'arrete pas la. Il ne fait plutot que commencer. A peine avions nous déposé les sacs de fruits sur la table qu'on nous entraine dans un vieil autobus qui bientot, nous laisserait en face d'un buffet typiquement péruvien.
Audrey, laisse-moi te citer: '' Les buffets c'est l'invention de Dieu. Avec du monde comme nous qui sont pas capable de se décider devant un menu, c'est vraiment divin''.
La vérité infuse entre les mains, nous étions prete a remplir 15 fois nos assiettes pour gouter a tout. Tout, tout, tout. Melissa et Carlo, bien entendu, nous ont servi de guide a travers les marmites de terres cuites et les assiettes bien colorées. Au menu: ceviche, huancaina, ensaladita, aji de gallina, seco de res, arroz con pollo, arroz con leche, sopa seca, chicha, etcetera, etcetera.
Apres avoir englouti deux assiettes pleines de plats tous plus picants les uns que les autres, nous avions les larmes aux yeux, la morve au nez et l'estomac bien plein. Trop plein !
A notre tour maintenant de leur faire déguster un dessert a la québécoise. Quoi de mieux qu'un pouding chomeur (el puding de los que no trabajan) pour qu'ils se sentent loin de chez eux. Nous avons donc parcouru les allées du supermarché a la recherche du sirop d'érable. Étonnament, le sirop y était, mais pas la cassonnade. Le sucre blond (rubio) a tout de meme fait l'affaire et nous nous sommes mise les mains a la pate (et les doigts dans la bouche) pour cuisiner le dessert parfait.
Une heure et des poussiéres plus tard, tous se sont attablés devant le ''montón'', plutot perplexes, et ce surtout en contraste avec nos yeux completement ébahis et nos mains pretes a chevaucher la fourchette pour dévorer le dessert tout rond.
Les 5 ne disent malheureusement pas grand chose apres avoir picossé la chose. C'est bon, y parait, sauf qu'ils ont plus de conseils que de félications á nous faire:
Cucho dit: Es dulce, muy dulce.(C'est sucré, trés sucré). Il ne rit malheureusement pas.
Melissa dit: Prestame agua. (Donne-moi de l'eau). Elle a l'air terrorisée par le sucre
Papa dit: Cucho, llevame la grande botella de agua. (Cucho, améne moi ma grande bouteille d'eau). Il semble diabétique.
Grandma dit: Muy rico. Pero solamente para probar. (Vraiment bon, mais juste pour gouter).
Carlo dit: Rico. Para mi tan dulce es normal. (C'est bon. Pour moi c'est normal que ce soit sucré).
Cucho dit: Muy dulce. Muy dulce. (Vraiment sucré). Visage au bord du gouffre.
Melissa dit: Ponte un poquito de agua.( Dilue le avec de l'eau). Nous on meurt de rire.
Cucho dit: Con lemon mejor para que sea menos dulce.(Vous devriez mettre du citron pour que ce soit moins sucré.)
Grandma dit: Cuantas tazas de azucar hay ? Proxima vez que le hagan con la mitad. (Combien de tasses de sucre avez-vous mis? Prochaine fois, vous en mettrez la moitié).On l'a presque tuée.
Papa dit: Si le comen tan dulce, es que el clima es muy frio. (C'est á cause de votre climat si vous mangez si sucré). Il a un ton affirmatif et semble détenir la vérité infuse... Oui Papa, c'est surement a cause du climat.
Seul un d'entre eux termine son assiette. Ils ont probablement bu plus d'eau que mangé du dessert. Le notre est terminé depuis longtemps et en vérité, ce pouding chomeur était d'un délice.
Oui, c'est surement á cause du climat que nous mangeons si sucré.
Et la morale de cette histoire:
Que l'aji soit au Pérou ce que le sucre est au Québec !

SERVAS

En ce 3 Aout 2010, tres exactement trois mois aprés notre départ de l'aéroport Trudeau, nous pouvons affirmer avoir trouvé LA meilleure maniére de voyager.
Six lettres. Pas une cenne: SERVAS !
Semblable au populaire Couch Surfing, les membres hotes de Servas accueillent dans leur chez-soi des voyageurs de partout a travers le monde. Ainsi, nous vivons depuis 3 semaines chez des péruviens, des vrais de vrais, et n'avons pas mis les pieds dans un hotel depuis des lustres.
Le principe est le suivant: un échange culturel; une rencontre basée sur le partage de nos cultures respectives. Si ces familles nous recoivent et nous héberge gratuitement, elles nous servent d'abord et avant tout de guide pour connaitre l'endroit dans lequel on se trouve. De ville en ville, nous avons donc des amis, des gens sur qui on peut compter et qui nous enseignent Le Pérou avec un grand P.
Autour du petit déjeuner quand les hotes sont vieux ou autour d'une biere lorsque les rides n'ont pas eu raison d'eux, on se réunit quotidiennement tant pour se raconter nos aventures que pour en apprendre davantage sur la réalité dans laquelle on vit.
Nous avons donc partagé le quotidien d'une housewife, d'un joueur de futbol pour la ligue du pays, d'un agriculteur, d'une sage-femme, de trois enfants, une vendeuse, un architecte et deux designers graphiques. Je peux vous dire que ca en fait des histoires a raconter ! S'ils sont tous extremements ouverts a nous parler de tout ce qui est en relation avec leur pays, ils se montrent également tres curieux en ce qui concerne le notre. Apres notre passage dans les familles, sans doute chacun de nos hotes maitrise le vocabulaire de base en francais, sait cuisiner de la poutine, peut reconnaitre Maurice Richard sur un portrait des Canadiens de 1944 et comprend le mot ''réferendum''.
Eux se chargent de nous faire découvrir chaque petite chose que leur coin de pays a á nous offrir:
A Trujillo, notre bon ami Alex nous a guidé a travers les ruines de Chan Chan et le bord de mer de Huanchaco, sans oublier de nous emener dans les meilleurs restaurant de la ville et de veiller á ce qu'il nous arrive rien. Il est d'ailleurs presentement á Lima...Il semble que nous n'avons pas digeré nos adieux !!!
A Huaraz, la famille Belge qui nous a recu met sur pied un projet de paniers biologiques dans le but d'aider les agriculteurs locaux. Nous nous sommes émissé dans leur vie de famille en prenant le temps de raconter des histoires de camions et de pompiers aux deux petits mousses.
A Santa Anita, Lima, Hortencia nous a fait gouter toutes sorte d'herbe et d'épices typiquement péruviens. Elle nous a présenté a travers ses bouquins toutes les merveilles de son pays. Ses questions lui ont value quelques heures sur le net á regarder des photos de Montreal et á nous entendre déblatérer sur la polémique des accomodements raisonnable.
A Santiago de Surco, Lima, Melissa, Manuel et Carlo nous initient aux plats typiquements peruviens et a la vie nocture de la grande capitale. Avec leurs amis nous parcourons tous les bars des quartiers les plus huppés, a la recherche d'un endroit ou nous pouvons nous enfuire du reageatton.
Les gens sont si accueillants, si chaleureux et agréables que l'on s'attache terriblement, et ce meme en quelques jours.
Et le pire dans tout ca, c'est que grace a des gens comme ceux que nous avons jusqu'ici rencontré, la plus ennuyante des villes nous dévoile ses charmes et nous convaint d'y rester, encore et encore et encore.

vendredi 20 août 2010

Faits d'hiver

Pour ceux qui trouvent que l'on n'écris pas assez sur le blog, a la votre !
Voici quelques faits ''d'hiver'' qui peut-etre vous permettront de vous émisser un peu dans notre quotidien.
Nous sommes toujours a Lima, oú nous avons rencontré notre bonne amie Camille et oú nous avons profité de quelques rencontres péruviennes pour découvrir Lima sous un autre jour...
Non nous ne faisons pas de surf. Il fait beaucoup trop froid. J'irais meme jusqu'a dire que je m'ennuie de ma tuque, de mes mitaines et de mes bottes de suede. Un chauffeur de taxi nous racontait d'ailleurs que les gens mourraient de froid dans la Sierra, les infrastructures étant plus ou moins adaptées á de telles températures. Les chauffeurs de taxi parlent toujours beaucoup...
Vu le peu de vetements chauds que nous avons dans vos valises, nous tentons donc de nous rechauffer d'une autre maniere: en mangeant. Bien entendu. Le Pérou goute vraiment bon, c'est le moins qu'on puisse dire. Si l'on s'est bourrées la face en Starbuck Coffee cinammon ducle latte et en Sushis et en McDo (pour feter nos 3 mois de voyage, on s'est donné la permission), les gens chez qui on habite (voir entree SERVAS) se sont donnés pour mandat de nous faire gouter tout ce qui était typiquement péruvien. Au programme de la journée de demain, donc: déjeuner typique, diner dans un restaurant de petits plats péruviens á volonté et souper au ceviche que nous preparerons nous meme avec Carlo et Melissa. Bien sur, nous nous chargerons de faire du pouding chomeur, ici surnommé ''el puding de los que no trabajan'' . Ca promet !
Sinon, nous partons apres-demain pour Huancayo. Aprés quelques complications pour faire du bénévolat gratuitement (on a découvert quelques heures avant notre supposé départ que nous devions débourser 400$US pour faire du bénévolat un mois durant), nous avons finalement réussis á convaincre le directeur de l'organisme que la campagne de financement que nous meneriont au Quebec serait pour eux plus profitable que les 720$ qu'ils nous demandent et que, malheureusement, nous n'avons pas.
Vous aurez plus de nouvelles á ce sujet dans quelques jours.
En attendant, envoyez nous quelques degrés celcius !
Marianne

mercredi 18 août 2010

La bactérie mangeuse de chair. La suite

Décidémment, vous vous manifestez beaucoup trop pour que je parle de mon orteil.
C'est presque désolant de voir qu'on se force en 4 pour vous rédiger les descriptions les plus fidèles possibles des paysages que l'on voit, des gens extra que l'on rencontre et que vous êtes fous comme des balais lorsque je vous parle de mes orteils.
J'imagine qu'ils ont un petit quelque chose de spécial !
Comme le chirurgien me l'avait ordonné, j'ai appliqué abondamment (c'est presque du gaspillage) la petite crème sur mes deux petites orteils. Je leur ai donné de bons soins et j'ai prié pour que leur guérison se fasse sans trop de démangeaisons.
Après 5 jours, le bilan est positif: mes démangeaisons se sont transformés en petites fourmis agréables au grattement, et les cavités en forme de tunnels se sont déboursoufflés pour laisser des traces mauves sur mon orteil.
C'est joli. On dirait la lune, avec la lumière en moins !!!

On Ruine le Pérou - Notion archéologique

Laissons les blagues à propos du système de transport, de l'organisation latino-américaine et à propos de la Caracha derrière nous. Notre QI augmente de jour en jour depuis que nous sommes arrivées au Pérou, de même que nos connaissances qui nous permettront bientôt de surpasser celles de Gregory Charles (Time goes by, and I'll never forget...) !
S'il pleut en Équateur de grosses gouttes d'eau, ici il pleut des adobes d'argiles.. Audrey dit: Ouch.

Marianne dit: Audrey please. Peut-on commencer avec le contenu ?
Audrey conteste: Une p'tite dernière et après je te laisse étendre ton knowledge !

Bon...La p'tite dernière: Toc-Toc-Toc. Qui est là ? Trot. Trotsky (tsé le gars en Russie).

Bon, on commence.
Audrey dit: Le Pérou c'est au sud de l'Équateur. C'est un peu plus gros et c'est en Soles. Pas en dollars.
Marianne dit: Come on Audrey !

Bon, on recommence.
Petite notion archélogique et/ou anthropologique que nous vous offrons ici dans cette entrée. Lorsque nous ne sommes pas dans des églises coloniales, en train de dormir ou de manger un Ceviche ou une Papa a la Huancaina, nous ruinons le Pérou.

Audrey dit: Je suis sûre qu'ils ne comprendront pas Marianne. Ton jeu de mot est trop subtil.
Marianne répond: Basta !

Depuis notre arrivée en terres péruviennes, nous avons eu la chance de visiter plusieurs sites historiques autrefois dépouillés par les Huaqueros (pilleurs de tombe) et aujourd'hui considérés comme les plus grandes richesses du Pérou. Parmi ceux-ci, laissez-nous vous dresser le portrait de deux d'entre eux: Kuélap (Peuple des nuages) et Chan Chan (Culture Chimú).

Kuélap

Il est 7hrs du matin lorsque nous nous apprêtons à quitter Tingo pour suivre, à travers les montagnes, la route qui nous mènerait à l'ancienne capitale Chachapoyas (peuple des nuages). Rude montée qui nous a valu un mal de tête (altitude) et de belles photos.

Audrey dit: Admirez Audrey !
Audrey dit: Marianne, j'ai même pas dit ça !!!




Les ruines pré-incaiques de Kuélap datent de -300 avant Jésus-Christ et n'ont été découvertes qu'en 1847 lorsqu'un archéologue a décidé de la monter, la maudite montagne ! Si nous avons mis 2h30 à visiter le site accessible aux touristes, seuls 20% des ruines ont été fouillées jusqu'à présent, ce qui laisse supposer que les futurs visiteurs auront droit à un spectacle encore plus impressionnant que celui que nous allons partager avec vous ici.

Originellement, le village de Kuélap (oui oui, il y a de cela 2500 ans!) était divisé en trois parties bien distinctes. Le premier palier sur lequel vivait le peuple, le deuxième où vivaient l'élite et le troisième palier où se trouvaient les quartiers du roi. Sur le palier premier l'on trouvait des maisons rondes toutes dotées de Cuyeros (tunnels pour les Cuys, mieux canadiennement connus sous le nom de Cochon d'inde), d'une roche-pilon (pour piler) et d'une roche-mortier (pour recevoir la roche-pilon). Admirez ici une des maisons typiques.On reconnaissait le palier deuxième aux pierres plattes encastrées et disposées en losange, représentant l'oeil d'un félin ou le parcours d'un serpent sur le sol.

Audrey dit: Zig Zag. Merci Audrey !
Le troisième palier était quant à lui interdit de passage. Il était tout de même possible de retirer de la forteresse qui l'entourait une pierre qui nous laissait alors apercevoir les ossements conservés des morts du peuple Chachapoyas. Des fémurs, des tibias, des crânes, alouette !
En se promenant à travers ces différents paliers, nous avons ainsi pu entrer dans l'Almacen (boutique) du village, reconnaissable à la fenêtre, la seule du village. On y vendait du mais, de la laine et d'autres graines. De la tour du village où l'on pouvait surveiller de haut les ennemis, on envoyait des signaux de fumée pour communiquer aux habitants les nouvelles en bref.

Si le site est aussi bien conservé, c'est que le passage des Incas et des Espagnols sur le village de Kuélap a été fumant. Je m'explique: les Espagnols ont tout brûlé de sorte à pouvoir construire leurs propres installations. Comme vous le savez déjà (tout le monde doit savoir ça), les dépôts de la fumée sur la pierre servent d'isolant. Les bases des maisons et les murailles sont étonnament bien préservées. L'enceinte du village fortifié avait été construit de sorte à ce qu'une seule personne à la fois ne puisse y pénétrer. Cette technique ingénieuse empêchait les embuscades et obligeait l'ennemi à entrer à la queue-leu-leu. Le premier fermait les yeux. Ceci n'a toutefois pas empêcher les Incas d'abord et les Espagnols ensuite en l'an 1500 de piétinner le peuple Chachapoyas en entier. Après avoir construit leurs maisons rectangulaires sur celles des Chachapoyas pour montrer leur domination, au tour maintenant des archéologues venus des quatres coin du monde de fouiller de fond en comble les vestiges de la cité éteinte.

Chan Chan:
À quelques kilomètres au nord de Trujillo, Chan Chan est le plus grand de tous les sites historiques du Pérou. S'il faisait autrefois 28 km carrés, 14 ont disparus avec El Niño (pluies torrentielles tous les 25 ans) et le reste est maintenant en excavation. Si le village était aussi grand, c'est qu'à la mort de chaque roi, un nouveau complexe était construit pour le successeur. Ainsi, on retrouve 9 complexes composés de salles administratives, de tombeaux et de pièces cérémoniales.


Audrey prend le contrôle: Apercu d'un roi Chimú (Peuple vivant à Chan Chan). Vincent devient roi lorsque son père Michel meurt. Vous aurez deviné que la royauté est héréditaire. Vincent spote des filles du village pour construire son harem. La fille, quand elle est choisie, elle trippe parce que Vincent est la représentation des dieux. Vincent a beaucoup de chiens et de lamas. Vincent a beaucoup d'enfants. Il a une femme principale qui lui pond les enfants royaux. Avec ses 90 autres concubines (les chiffres sont officiels), il pratique le concubinage. Quand Vincent meurt, on l'enterre avec ses 91 femmes (autour du tombeau de Vincent, on en creuse 24 autres dans lesquels on entrepose les femmes d'abord sacrifiées), ses chiens, ses lamas et son or.

Contrairement aux Incas, le peuple Chimú vénérait la mer et la lune plutôt que la terre et le soleil. Il se basait donc sur le calendrier lunaire pour tout. Tout, tout, tout, tout!

Leçon d'archéologie: si les murs et les représentations sont en aussi bon état, c'est que le processus de conservation est complexe et minutieux. Notre guide affirme que les femmes ont plus de talent puisqu'elles sont plus patientes. C'est pour vous dire.
D'abord, on colle sur le mur un papier sensé absorber la salinité de la pierre. Ensuite, on fait des injections dans le mur à tous les endroits susceptibles de se lézarder. Ces injections sont répétées et chaque centimètre de mur et celui-ci est entretenu à perpétuité. Un vrai travail de moine.

Parlant de moine, les guides péruviens nous surprennent chaque fois. Ils sont beaux, ils sont fins et ils enrichissent notre blog par dessus le marché. Tu parles d'un deal !!!



mardi 17 août 2010

Les nouvelles en Bref

11:11 pm. Je profite de l'heure pour faire les nouvelles en bref.
Nous sommes présentemment à Lima avec deux de nos amies québécoise que nous avons rejoins ici de peine et de misère.
Nous sommes dans la capitale péruvienne, parmi les 9 millions ( neuf.millions) d'habitants et nous profitons de la vielle ville coloniale et du Stabucks Coffee du Miraflores.
Parfois nous regardons des films. Parfois il nous prend une envie soudaine de jouer au bowling.
Les gens aiment bien nous entendre jouer de la guitare. Les Chefs des grands restaurants nous offrent des repas ''for free'' (roulez les R pour comprendre l'accent) et des Pisco Sour pour nous convaincre de venir dans leur restaurant.
Nous sommes inspirés par les musées qui présentent des céramiques en pleine action pornographique et nous nous lions d'amitié avec les chauffeurs de taxi qui barrent les portes de leur engin lorsque nous passons à travers les quartiers délabrés.
Les autobus vieux d'un siècle nous charment, les catacombes nous séduisent et nous sommes bien partis pour ne pas repartir de sitôt.
Nous vous reviendrons bientôt avec une entrée archéo-historique dont le contenu sera sans doute plus intéressant que dans cette dernière.
Au plaisir de vous imaginez dans votre chaleur citadaine. Ici, on s'ennuit de nos bottes Sorel !

lundi 9 août 2010

La bactérie mangeuse de chair

Après avoir vécu pieds nus comme mon idole Pocahontas, tant sur la côte que dans la jungle, force est d'admettre que celle-ci est l'héroine d'un film et que moi, je ne suis malheureusement pas à l'épreuve de tout. Ce tunnel qui de jour en jour se faufile et se creuse dans mon pied en témoigne. Karine, une infirmière en voie de faire le tour du monde a confirmé mon hypothèse: j'ai la bactérie mangeuse de chair!
Depuis, la rumeur court comme quoi le parasite ponderait ses oeufs dans mon pied et creuserait un tunnel pour ultimement atteindre mon ongle. J'ai pris l'habitude d'observer chaque matin les 2 millimètres de longitude que le parasite en question s'était approprié.
Ne sachant pas trop quoi faire, ces lésions et ces circuits boursoufflés me laissent béate. Je suis sans défense devant le pouvoir infini de cette bactérie qui bientôt, se logera dans mon ongle pour mieux préparer la conquête de ma jambe. J'ai longuement songé à lutter contre la force naturelle des choses: j'ai considéré la chirurgie, les médicaments ultra-puissants et surtout l'amputation, alternative qui me permettrait alors de gagner ma vie en faisant des conférences sur mon expérience. J'ai finalement opté pour aller à l'hôpital de Cajamarca, au Pérou. Devant l'obligation de prendre un ticket qui me permettrait alors de passer après les gangrénés, les paraplégiques et les sidéens, je panique. À ce rythme, le parasite pourrait atteindre mon cerveau. Le résultat serait alors désastreux puisque la trop grande quantité ingurgitée de Caracha (Voir entrée la Chochotte est un Non-Shuar) m'a déjà brûlé plusieurs cellules. La docteure à la vue de mon handicap me fait des yeux graves et prend sa calligraphie de professionnelle de la santé (c'est partout pareil) pour m'indiquer la clinique privée la plus efficace.
50 soles plus tard, j'ai suis assistée par une infirmière. C'est du sérieux. Elle me pèse, me mesure, prend ma pression, mon rythme cardiaque et ma température. Dans sa hâte ou dans sa panique à la simple vue de mon dossier, elle oublie même de regarder mon pied...
La pression se fait insoutenable lorsqu'elle me dit de revenir à 6hrs pour voir le chirurgien. En après-midi, je prends le temps de faire mes adieux à mon orteil et je l'amène visiter quelques sites historiques. J'imagine mes doigts de pieds finir momifiés comme Atahualpa, ce dieu inca si légendaire...Après tout, ce serait une belle fin.
5:15 - Maman Audrey m'emmène prendre une glace pour détendre l'atmosphère.
5:30- Je me dis qu'en revenant de la clinique je ne pourrai plus marcher sur mon pied. Je cherche à travers les vitrines les béquilles toutes désignées pour ma silhouette.
6:00-Nous arrivons à la clinique et le personnel infirmier s'exécute pour que je passe rapidemment à la salle d'opération.

Le chirurgien arrive.
Il a le regard sévère.

Il observe mes tunnels cutanés avec une attention toute particulière. L'heure est grave. Il accourt à la pharmacie pour s'outiller d'un bâton de bois avec lequel il fait danser mes orteils de gauche à droite. Ce serait fatal que d'y toucher avec ses mains. Il s'impatiente lorsque j'ai peine à comprendre les différents types de douleurs qu'il essaie d'associer à la mienne. Je choisis de mimer quelqu'un qui se gratte à mort et je rejette l'option de l'abeille qui pique sa victime. Il me demande si je suis allée en Afrique. Je refuse de lui raconter mon voyage en Tunisie vu mon état d'urgence et je m'empresse de remettre mes chaussettes lorsqu'il me demande très sérieusement de passer à son bureau.

Ses traits se durcissent et son regard est lourd lorsqu'il me tend un papier qui semble trop officiel. J'ai des sueurs froides et je crains le pire. Le scalpel aussi. J'ose à peine lire le verdict sur le petit papier vert hôpital. L'adresse d'un amputeur ? Le prix d'une anesthésie complète ? Les effets secondaires d'une opération à pied ouvert ?

...Et non ! La prescription d'une petite crème et d'une pillule anti-allergène !

62 soles. Failed.

Marianne, de sa chair mangée.

samedi 7 août 2010

Les autobus au Pérou, le choc.

L'organisation péruvienne nous destabilise parfois.
Je vous rappelle qu'en Équateur nous pouvions :
- Sauter dans n'importe quel bus qui nous plaisait et sortir quand on en avait envie
- Rester debout dans un bus pendant 3 heures et s'entasser comme des sardines (en plus des vendeurs ambulants qui entrent et sortent à tout bout de champ)
- Amener son chien puant et sale, sale et puant, dégueulasse
Bon, vous captez le portrait?
L'autobus de nuit entre Chiclayo et Chachapoyas nous décroche la machoire tellement l'organisation est impeccable. Pourtant, jamais au grand jamais Marianne et moi aurions penser pouvoir assembler les mots "organisation" et "impeccable" en décrivant le système de transport d'Amérique latine.
Avant l'embarquement, un jeune homme tout à fait poli nous demande gentillement d'étamper notre index sur un bout de papier (pour prendre nos empreintes digitales!!!), tout en dessous de notre numéro de siège, que les gens RESPECTENT à la lettre. Pour ne pas nous importuner et tacher nos vêtements, le gentil jeune homme nous tend respectueusement un bout de mouchoir nous permettant d'essuyer notre index souillé d'encre noire.
Au moment de l'embarquement, nous prenons place sur nos sièges recouverts d'un tissu jetable et hygiénique et nous attendons les indications du sous-commandant. Tel un agent de bord bien éduqué, il nous désigne les sorties de secours (DANS UN MICRO!), le nom du pilote et du co-pilote. Selon ses dires, le pilote a une très bonne connaissance de la route. Chapeau mon chum.
Le démarrage se fait en douceur et les courbes sont prises avec délicatesse.
Moins de 15 minutes après le décollage, un repas bien chaud nous est servi sur un cabaret d'orange teinté. Le choix du jour : thé, eau minérale ou cola. Attention mademoiselle, le thé est chaud.
Seul hic, le dessert n'est pas fucking mangeable et la mode des autobus péruviens est de diffuser des films de touristes qui se font séquestrer ou encore vendre pour le commerce de la femme...rassurant.
Après l'anarchie du système de transport équatorien, quel fut notre étonnement lorsque le seul autobus reliant Chachapoyas à Cajamarca, faute d'espace, nous refusa le passage.
p.s. Antoine (le cousin de Marianne), cette entrée est pour toi.

mardi 3 août 2010

Une bonne nouvelle!

Marianne ne le sait pas encore, et j'ai tellement hate de lui annoncer. Nous venons tout juste de recevoir une confirmation quant au bénévolat que nous voulons faire dans la ville de Huncayo, en périphérie de la grande Lima.
J'ai appris la nouvelle il y a quelques minutes, en écoutant la charmante Billie Holliday. Ce projet de bénévolat est en lien avec Expand Peru, une organisation permettant aux voyageurs de s'impliquer de plusieurs manieres dans la communauté : aide a la reconstruction de maisons familiales, volontariat dans un orphelinat, volontariat dans une CASA de bébés et plusieurs autres. Marianne et moi, nous avons appliqué pour l'aide aux jeunes atteints de VIH. Du coup, durant un mois, nous allons, 5 jours sur 7, prendre soin des jeunes atteints de SIDA. Nous arrivons a Huancayo le 18 aout!
J'ai bien hate de voir la réaction de Marianne lorsque je vais lui apprendre!
Bon, je vous laisse puisque nous devons aller voir les ruines de Sipan, un des plus beaux sites archéologiques du Nord du Pérou.

xxxx On pense beaucoup a vous qui que vous soyez!
Audrey

lundi 2 août 2010

La frontière Péruvienne

1er Août 2010 - 13h47. Après 2 mois et 10 jours très exactement en Équateur, nous sommes à la frontière péruvienne et nous nous rongeons les ongles à l'idée d'être victimes des nombreuses complications liées au passage d'un pays à l'autre.
Peut-être mettera-t-on de la cocaine dans nos sacs à dos ? Peut-être le douanier ne nous laissera pas sortir de l'Équateur parce que Marianne a perdu sa déclaration d'entrée au pays ? Pire encore, peut-être que les autorités péruviennes laisseront Audrey de l'autre côté de la frontière à cause de ses puces ?
Par chance, nous avons fait des blagues de TOC TOC TOC pour détendre l'atmosphère tendue qui reignait à quelques kilomètres de la frontière de Macará.
Rassurez-vous, nous vous écrivons présentemment du Pérou. Nous avons bien, même très bien passé les douanes. Constat amusant lorsque nous arrivons au premier bureau douanier, passage obligé pour sortir de l'Équateur et nous retrouver en terrain neutre ( l'Équateur et le Pérou se vouent une haine discrète mais quand même palpable) et que les murs sont tapissés de calendriers pornos et de poster de femmes nues. Le pauvre douanier en uniforme repassé a vite perdu toute la notoriété que l'on lui accordait.
Deuxième étape, les douanes péruviennes. Après les images 3x, on s'attendait à un peu plus de sérieux. Quelle idée ! Le douanier, d'une chemise carrotée vêtu (???), nous accueille en refusant d'étamper notre passeport avant que nous ayons bien compris le petit mot de bienvenue qu'il voulait nous adresser:
'' Que hermooooosas son. Que liiiiindas. Quebecenses, muuuyy bien. Bienvenidos a Peru ''
''Quelles beautés! Comme vous êtes belles. Québécoises ? Parfait ! Bienvenue au Pérou''
Le tout avec des yeux qui nous déshabillent, sans oublier le chauffeur d'autobus qui en rajoute et qui met de la pression au douanier pour qu'il remplisse ses papiers parce que tout le monde attend après nous.
Nous passons finalement au troisième bureau. Cette fois, le militaire est un peu plus sérieux et ses yeux rouges nous obligent à le respecter. Il a fait honneur à sa crédibilité (surtout issue de la comparaison avec les autres) en nous encourageant à faire des études sérieuses et en approuvant nos choix de carrières.
Je ne sais pas s'ils acceptent les visiteurs selon leurs statuts civiles et selon leurs professions, mais ils ont malencontreusement oublié de nous demander quel était le but de notre visite, combien de temps et quels substances illicites nous emportions avec nous de l'autre côté de la frontière.
Tant qu'à ça, il aurait suffit d'un clin d'oeil et on aurait pu passer tous les stocks de cocaine de la Colombie sans qu'aucun d'entre eux n'ose nous soupconner...