samedi 23 octobre 2010

Les offenses de Krusty le Clown

''Pas de telephone,
l adresse route envers santacruz , devant le bureau des guardiens du parque amboro, entre el poster de evo y ruben costas al lado de bolivia avanza evo no se cansa...on voit les posters si on vient de santacruz. dehors la village direccion santacruz.
a c^té il ya un champs de vaches et en l 'entree il y a abeilles, le chien , pas a moi , il est du grand-mère,est méchant.''
C'étaient les seules indications qui nous permettraient de nous rendre chez Peter, le clown-apiculteur, finalement ni drôle, ni très très délicat...
On part de Santa Cruz en fin d'après-midi, à la recherche d'un bus. C'est finalement un ''Truffi'' qui nous mènerait à bon port. Après deux heures de voyage, il nous dépose sur le bord de la route, là où seuls les boeufs nous souhaitent la bienvenue.
Entre la pancarte d'Evo et la cabane des guardiens du Parc national, on avait rendez-vous avec le clown. On attend, on attend toujours. La nuit tombe. On est toutes seules au milieu de nullepart avec tous nos bagages. La nuit est tombée. On essaie de capter le bourdonnement de quelques abeilles, mais rien. Seuls les klaxons des gros camionneurs sales qui se demandent ce qu'on peut bien faire là.
Un homme s'avance finalement, flashlight à la main. Crâne dégarni, cône de cheveux crêpus de chaque côté de la tête, une seule palette...Krusty le Clown en personne, moins la voix de Marc Labrèche. Il aurait mieux fait d'être dans le noir. Il parle un français boboche et vient des Pays Bas. Il nous mène à notre chambre, ou plutôt à notre pénitencier où à part les murs, il n'y a rien du tout. Ni lumière, encore moins de lit ou de matelas. On aurait dû dormir sur le béton. Poliement (et après avoir pris le temps de discuter de ses histoires de ruches), on lui dit qu'on préfèrerait dormir dans un hôtel puisque nous n'avons apporté avec nous aucun matelas...
Sans vouloir l'insulter, on se dirige vers la grande route où l'on compte faire du pouce jusqu'au village. Il nous accompagne, mais marche loin devant nous et trop rapidemment (remarquez que lui, il ne porte pas 2 sacs de 60 litres, ni deux guitares, ni deux autres sacs remplis de bébelles). On marche une dizaine de minutes puisque personne ne veut nous embarquer (chargées comme des mulets, ça se comprend!), jusqu'à arriver à la croisée des chemins.
Il veut alors que l'on monte un chemin de terre jusqu'à un hôtel à l'extérieur de Samaipata. Nous, on est fatiguées, on veut déposer nos bagages et aller manger au plus vite. Marianne lui demande donc des 2 chemins, lequel est le plus court pour se rendre au centre du village. Il pointe alors le chemin de terre en lui disant sur un ton brusque:''Par là, il n'y a rien qui passe. On est pas à Montréal ici, on est en Bolivie!'' Mmmm, on sent un peu d'électricité dans l'air mais on n'ajoute rien. On décide de prendre l'autre chemin pour ne pas marcher une heure et de louer une chambre d'hôtel dans le centre plutôt de d'aller à l'endroit proposé, à l'extérieur de la ville.
Le plus gratuitement du monde, comme s'il avait prévu nous offenser, il nous embrasse sur les joues (????????????) et ose dire: ''Parfait ! Vous m'appelerez quand vous serez prêtes à vous ouvrir à une autre culture''. N'importe quoi !Sur le coup, nos mâchoires se décrochent et on reste bouches bées devant Krusty le Clown qui s'en va en haut de sa colline d'un pas ferme. Quelques secondes après, Marianne trouve ça très drôle et rit un peu (ce qui a dû le faire rager de plus belle), contrairement à Audrey qui fulmine, littéralement.
En bitchant sur la route qui nous mènerait au centre, l'idée de lui réécrire une lettre sanglante nous chatouille l'esprit.
Chose dite, chose faite.
Une bière au miel à la main (pour faire honneur à l'apiculteur), en Espagnol pour lui prouver qu'on le parle, nous lui avons envoyé ce qui suit:
-Notez que les parenthèses ont été censurées dans la version originale-
Solamente para que sepa usted:
-Estamos viajando por 1 año
-Vivimos con indigenas 1 mes en Ecuador, trabajando y viviendo con ellos, son como nestra familia
-Vivimos tambíen en un pueblito Shuar en la selva ecuatoriana, donde no había ni agua, ni electricidad y donde se comía pescado de río 3 veces al día
-Hicimos voluntaria 2 meses por un Aldea Infatil de niños huerfanos en Huancayo
-Vivimos con un Peruano y su madre durante varias semanas.
-En algunos días, llegaremos en Tarija, donde vamos a vivir con el dueño de una casa para niños bolivianos

Si eso no es abrirse a una otra cultura, le pregunto lo que es...

Cada vez que viajamos con gente de SERVAS, fue una experiencia humana increíble que nunca vamos a olvidar. Nunca hemos aprovechado de eso como alojimiento.
Ahora, no querer dormir directamente sobre el suelo o querer ir en el centro no tiene nada que ver con la manera de "abrirse a una otra cultura".
Todavía no entendemos su comentario y creemos que no se puede juzgar asi a quiensea sin conocerla. Eso se dice en francès : "parler à travers son chapeau". No tenemos ningun duda sobre la autenticidad de nuestro viaje y ya esta bien lejos en nuestros acostumbres la ciudad de Montreal.
No sabemos para usted lo que significa ''abrirse a otra cultura'', pero seguramente no se trata de colchones o de taxi.
Mariana y Andrea
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Juste pour que vous sachiez:
-On voyage en Amérique du Sud 1 an (bon, on a exagéré un peu...pour le besoin de la cause).
-On a vécu dans des familles autochtones 1 mois en Équateur. Nous avons travaillé et vécu avec eux. Ils sont comme une famille pour nous.
-On a vécu dans un petit village Shuar, au beau milieu de la jungle où il n'y avait ni eau, ni électricité, et où nous avons mangé le même poisson de rivière 3 fois par jour.
-On a fait du bénévolat 2 mois dans un Aldea Infantile d'enfants orphelins à Huancayo.
-On a vécu avec un Péruvien et sa mère durant plusieurs semaines.
-On se dirige vers Tarija, où nous ferons aussi du bénévolat dans un centre d'appui pédagogique pour les jeunes enfants boliviens.
Si cela ce n'est pas ''s'ouvrir à une autre culture'', on se demande bien ce que c'est.
Toutes les fois que nous avons tenté l'expérience SERVAS, ce fut mémorable et très enrichissant sur le plan humain. Nous n'avons jamais profité de l'organisation comme d'un hôtel.
Maintenant, que l'on ne veuille pas dormir sur un plancher de béton ou que l'on veuille aller dans le centre du village n'a rien à voir avec l'ouverture d'esprit, encore moins avec l'ouverture sur une autre culture.
Nous ne comprenons toujours pas vos commentaires désobligeants et nous croyons inadéquat de juger qui que ce soit sans même le connaître un tout petit peu. En français, on dit ''parler à travers son chapeau''. Nous n'avons aucun doute sur l'authenticité de notre voyage et nous nous sentons bien loin de notre Montréal natal.
Nous ne savons pas ce que signifie pour vous ''s'ouvrir à une autre culture'', mais une chose est sûre, ça n'a rien à voir avec des matelas ni avec des taxis.
( Ça fait que tu peux ben retourner à tes abeilles, Krusty le Clown).
Audrey et Marianne

1 commentaire:

  1. Salut les filles,

    La Bolivie n'est pas un pays facile. J'espère que vous allez trouver un meilleur accueil au Chili. D'ici-là, bon courage. Je vous suis toujours avec admiration et vous souhaite de poursuivre votre route en bonne compagnie.

    Bisous

    Claude

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