jeudi 29 juillet 2010

Adieu Équateur

L'heure est maintenant venue de dire aurevoir à l'Équateur.

J'écris présentemment sous l'effet de l'émotion. Je suis sous le choc des aurevoirs...

Ce matin à 4h30, nous laissions le petit village de Manglaralto pour nous diriger vers le Pérou.
Ce matin, j'ai laissé derrière moi mes premiers amours équatoriens. En voyant rapetisser derrière tout ce qui restait de mes souvenirs et de mes attaches dans ce petit pays , j'ai ressenti un grand vertige. Un grand vertige qui, de kilomètres en kilomètres, s'accentue de plus en plus.

Après deux mois en Équateur, je tenais absolument à retourner à Manglaralto, le premier village dans lequel nous avions fait du bénévolat. Nous sommes retournées aider à la garderie et avons pu constater par le fait même ce à quoi ont servis nos dons: acheter une cuisinière pour faire à manger aux niños. Nous sommes retournés chez Paquita, ma première maman équatorienne. J'ai retrouvé mes premiers points de repère, mes premiers souvenirs. En marchant dans les rues tranquilles, j'ai même osé me sentir chez moi.

Je me suis sentie chez moi lorsque Jorge est venu jusqu'à Manglaralto juste pour dire aurevoir. Je me suis sentie chez moi lorsque je me suis surprise à connaître par coeur toutes les chansons qui résonnent dans les rues. Je me suis sentie chez moi en revoyant les lieux aujourd'hui associés à tant de souvenirs. Je me suis sentie chez moi en me baignant dans le Pacifique la nuit durant, sans même avoir peur des requins. Je me suis sentie chez moi en versant malgré moi quelques larmes, comme pour me prouver à quel point mon coeur s'était encré quelque par au large de la côte.

Ce doit être ça, l'ironie du voyage: me sentir plus que jamais chez moi en marchant dans les rues désertes du bout du monde, et savoir au plus profond de moi-même que je n'y marcherai jamais plus.

Maria...na

3 commentaires:

  1. Mon bébé endormie sur mes genoux, je prends finalement le temps de vous lire, et de vous écrire. C'est très beau ce que tu as écrit ici ma belle Marianne. Lâchez-pas. Vous êtes formidables, pleines de courage et d'ambition. Tâchez de vous éclater au max! Véronique xxx

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  2. tes dernières lignes sont vraiment belles cousine. tu as mis le doigt dessus je crois, cette ironie du voyage.
    je continue de te lire et de voyager avec toi par procuration. en tout cas un jour tu y retournera : jvais t'obliger à revenir avec moi :P

    juliaaaaaaaaaaaaaaaa

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  3. J'arrive bien tard, chère Marianne, pour commenter cette page que j'ai trouvée aussi émouvante que belle.

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