lundi 2 août 2010

La frontière Péruvienne

1er Août 2010 - 13h47. Après 2 mois et 10 jours très exactement en Équateur, nous sommes à la frontière péruvienne et nous nous rongeons les ongles à l'idée d'être victimes des nombreuses complications liées au passage d'un pays à l'autre.
Peut-être mettera-t-on de la cocaine dans nos sacs à dos ? Peut-être le douanier ne nous laissera pas sortir de l'Équateur parce que Marianne a perdu sa déclaration d'entrée au pays ? Pire encore, peut-être que les autorités péruviennes laisseront Audrey de l'autre côté de la frontière à cause de ses puces ?
Par chance, nous avons fait des blagues de TOC TOC TOC pour détendre l'atmosphère tendue qui reignait à quelques kilomètres de la frontière de Macará.
Rassurez-vous, nous vous écrivons présentemment du Pérou. Nous avons bien, même très bien passé les douanes. Constat amusant lorsque nous arrivons au premier bureau douanier, passage obligé pour sortir de l'Équateur et nous retrouver en terrain neutre ( l'Équateur et le Pérou se vouent une haine discrète mais quand même palpable) et que les murs sont tapissés de calendriers pornos et de poster de femmes nues. Le pauvre douanier en uniforme repassé a vite perdu toute la notoriété que l'on lui accordait.
Deuxième étape, les douanes péruviennes. Après les images 3x, on s'attendait à un peu plus de sérieux. Quelle idée ! Le douanier, d'une chemise carrotée vêtu (???), nous accueille en refusant d'étamper notre passeport avant que nous ayons bien compris le petit mot de bienvenue qu'il voulait nous adresser:
'' Que hermooooosas son. Que liiiiindas. Quebecenses, muuuyy bien. Bienvenidos a Peru ''
''Quelles beautés! Comme vous êtes belles. Québécoises ? Parfait ! Bienvenue au Pérou''
Le tout avec des yeux qui nous déshabillent, sans oublier le chauffeur d'autobus qui en rajoute et qui met de la pression au douanier pour qu'il remplisse ses papiers parce que tout le monde attend après nous.
Nous passons finalement au troisième bureau. Cette fois, le militaire est un peu plus sérieux et ses yeux rouges nous obligent à le respecter. Il a fait honneur à sa crédibilité (surtout issue de la comparaison avec les autres) en nous encourageant à faire des études sérieuses et en approuvant nos choix de carrières.
Je ne sais pas s'ils acceptent les visiteurs selon leurs statuts civiles et selon leurs professions, mais ils ont malencontreusement oublié de nous demander quel était le but de notre visite, combien de temps et quels substances illicites nous emportions avec nous de l'autre côté de la frontière.
Tant qu'à ça, il aurait suffit d'un clin d'oeil et on aurait pu passer tous les stocks de cocaine de la Colombie sans qu'aucun d'entre eux n'ose nous soupconner...

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