lundi 30 août 2010

Huancayo. Première partie.

Finalement des nouvelles après une semaine remplie, remplie , remplie. Une semaine tellement remplie que nous n’avons même pas pris le temps de dormir.
Un petit apercu d’une journée à Huancayo. On se lève vers 7hrs le matin et on prend un petit déjeuner (fruits, pains, cereals, café con leche) dans notre appartement. Nous vivons avec Bernabé, le directeur de l’organisme Expand Pérou. Il est complétement genial. Il n’en est pas moins de ses amis avec qui l’on passé le plus clair de notre temps.

Vers 8h00, on prend un combi (vielle vanne dans laquelle on s’entasse jusqu’à destination,et ce pour le moindre coût de 0,10$) qui nous mène jusqu’à l’Aldea Infantil Rosario. C’est dans cet orphelinat qu’on développe notre esprit maternel et qu’on laisse chaque jour une petite partie de notre coeur. Les enfants, pour la plupart orphelins ou rescapés de situations familiales difficiles ou encore de la rue, sont si attachants que l’on s’ennuie d’eux sur l’heure du diner. Audrey vous dirait que j’exagère, mais si peu…Si peu! C’est à l’Aldea que nous avons mis sur pieds quelques projets dans le but de motiver les enfants et de leur donner des responsabilités, quelque chose à quoi s’accrocher. Audrey monte une pièce de théatre dont la morale ne devrait pas en laisser un indifférent. Elle rencontré les jeunes au courant de la semaine pour pratiquer la pièce, fabriquer les costumes et faire les décors. Ça promet . De mon côté, je donne des cours d’informatique chaque jour et ce dans le but de les faire écrire. Personnellement, je m’en fou bien qu’ils sachent comment on monte le son sur un ordinateur ou comment on fait pour changer le nom des utilisateurs. Mon seule et unique but est de les faire écrire l’histoire qui est la leur, qu’elle soit inventée ou vécue. Je leur ai acheté chacun un cahier (une chance que c’est pas cher parce qu’à 60 enfants, je commence à m’endetter) dans lequel ils ont le loisir d’écrire tout ce qu’ils veulent, à condition qu’ils l’écrivent à l’ordinateur. Je traducirai leurs récits et ferai un recueil avec le tout qui sera vendu au profit de l’organisme.

En après-midi, Audrey se rend au projet CASA, où elle aide les enfants à faire leur devoir et où elle les anime avec des idées plus folles les unes que les autres. Il aurait fallu les voir cuisiner du mais au sucre sur un feu de bois… Le projet vise à occuper les enfants à la sortie de l’école, d’abord dans le but de les aider dans leur devoir puisque leurs parents n’ont pas une éducation adéquate pour le faire, ensuite pour éviter qu’ils sombrent dans la délinquance. Ça semble intense dit de cette manière, mais c’est tout de meme une réalité: lorsque les jeunes sortent de l’école vers 1h30, ils flannent dans les rues et ont très peu d’occupations.
Moi je reste à l’orphelinat et je continue le projet. Je répartis mon temps entre les activités de la bibliothèque, entre les devoirs des plus vieux et les chatouilles aux plus petits. Les jeunes s’habituent à notre présense. Ils sont contents de nous voir et veulent que l’on passe du temps avec eux. C’est extraordinaire à quel point de simples petites attentions les rendent heureux.
C’est probablement pour ça qu’on est aussi motives avec nos projets, que l’on va les voir meme le samedi et que pendant nos heures de diners, on prepare des cours d’aérobie et des soirées de contes et légendes.
En dehors de ce que l’on fait avec les enfants, on traduit en français le site internet, on cuisine plein de bonnes chause avec notre four au gaz et on fête jusqu’aux petites heures du matin avec les 2 autres volontaires français qui sont sur le point de nous faire mourir de rire, Bernabé et ses amis qui nous traînent à tous les endroits les plus beaux et plus agréables du coin.
On baigne comme des petits poissons dans l'eau. On est fatiguée comme ça se peut pas, mais on a du plaisir à en revendre, de la motivation comme jamais et le coeur gros gros gros gros.

2 commentaires:

  1. Oh! Comme c'est bon de vous lire! Mais maudit que vous faites paraître notre vie ennuyante. À 8h le matin vous semblez déjà avoir vécu plus d'expériences sensationnelles que moi dans ma journée au complet.
    J'espère que vous n'aviez pas prévu revenir au Canada dans la prochaine décennie car je doute qu'on vous laisse quitter Huancayo avant que vous ayez l'âge de la retraite.
    Vous êtes tellement occupées et de si belle façon que je m'abstiendrai de vous gronder pour l'absence de photos depuis quelques temps. ;-)

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  2. je pense souvent a vous mes petits loups.
    vous etes bonnes.
    travaillez-vous avec les sideens finalement?

    camolamo xxxxx

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